Un papier transfert à essayer
Un papier transfert super !
Dire que j'en avais dans mes tiroirs depuis des mois ! Je ne l'avais pas encore testé.
Eh bien, l'essayer c'est l'adopter, je le trouve excellent.
De quoi s'agit-il ? Du papier transfert Saral.
C'est un papier transfert sans cire qui fonctionne sur le même principe que le papier carbone.
On peut l'utiliser sur de nombreux matériaux et il existe en plusieurs couleurs.
Si vous êtes adepte du crayon de couleur, vous savez qu'il est difficile de dessiner directement sur son « bon » papier : sur du papier ordinaire, la gomme use trop le grain .Sur d'autres supports, Pastelmat ou Colorfix par exemple, la gomme ne peut même pas être utilisée.
Alors, à moins d'être un dessinateur qui ne se trompe jamais, il faut bien trouver des alternatives.
Je dessine toujours sur un calque, de cette façon je peux gommer autant que je le souhaite.
Ensuite, il faut transférer son dessin sur le « bon » papier.
Jusqu'ici, je repassais mes traits de crayon sur l'envers du calque, puis je positionnais le calque sur le support choisi et je repassais à nouveau sur mes traits pour que le dessin apparaisse sur le support (comme je l'explique dans l'article : « Au secours, je ne sais (presque) pas dessiner ! »)
C'est assez fastidieux, je n'aime guère cette étape. De plus, c'est salissant, le graphite ayant tendance à s'étaler un peu partout. Pire encore, quand on passe à la couleur, le bras frotte sur le graphite et certains traits disparaissent.
Cette étape peut-être grandement facilitée avec le papier Saral :
-
On dessine sur le calque.
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On fixe ensemble: calque, papier Saral, support choisi.
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On repasse sur ses traits de crayon et le dessin apparaît sur le support exactement comme avec du papier carbone.
Plus besoin de gribouiller au graphite au verso du calque ! C'est un travail de moins et comme le dessin aux CC prend beaucoup de temps c'est plutôt une bonne nouvelle !
Autre avantage et non des moindres : les traits obtenus sur le bon papier se voient bien, ne s'effacent pas par frottement et ne salissent pas la feuille.
Quelques inconvénients tout de même :
D'abord le prix. Je le trouve un peu cher mais on peut le réutiliser plusieurs fois paraît-il.
Ensuite, il faut le tapoter avec une gomme genre mie de pain avant de passer la couleur car il se voit en dessous, même avec les couleurs foncées à l'inverse du graphite qu'on ne voit qu'à travers les couleurs claires. Il faut dire que je l'avais acheté en jaune en prévision de dessins sur du papier foncé. Il existe aussi en « graphite » et je vais l'essayer bientôt.
Enfin, je l'ai acheté dans un format assez peu commode quand on fait de « grands » dessins.( Tout est relatif, mais aux CC un 50 x 40 cm, c'est déjà assez grand ;) ).Le format que j'ai est de 30,7 cm sur 3,7 m . Donc, je dois le découper et l'assembler. Cependant, on peut aussi le trouver en grandes feuilles, format raisin environ, ce qui doit être plus pratique.
Vous pouvez voir ce que ça donne avec du jaune dans la rubrique :
https://les-crayons-de-mado.blog4ever.com/articles/microcosmos
Transférer ses dessins
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Parmi les amateurs de Crayons de Couleur , il existe à mon sens deux catégories : les «dessinateurs » et les « peintres ». Si vous faites, comme moi, plutôt partie de la seconde catégorie, la perspective, les proportions, les croquis d'étude... sont autant d'écueils sur votre chemin qui peuvent parfois décourager.
Il existe fort heureusement un certain nombre d'astuces pour remédier à ce problème. Je me propose de vous en expliquer une (pas question de laisser tomber le dessin à main levée pour autant, vous pouvez toujours le travailler à part en prenant votre temps).
Les « grilles » ou « quadrillages » sont un moyen efficace de reproduire et surtout d'agrandir un modèle en respectant ses proportions. Cette méthode est employée par de nombreux artistes.
C'est, en revanche, long et fastidieux de tracer un quadrillage sur son modèle, puis de tracer le même quadrillage, à une échelle différente parfois, sur sa feuille de dessin, de dessiner les contours du modèle et d'avoir à gommer toutes ces lignes gênantes, qui, bien souvent, ne veulent pas s'en aller si facilement !
Je vous propose de contourner cet obstacle. Il faudra investir un peu au départ, mais le matériel que vous aurez construit vous durera plusieurs années.
Voici le matériel minimum que vous devrez vous procurer :
Une feuille de papier millimétré, format raisin (50 x 65 cm),
2 feuilles acétate* transparentes format raisin
Une feuille de calque format raisin
Un feutre fin qui sèche vite, type marqueur pour CD.
Une grande règle de 60 cm minimum.
(* ou film acétate : il s'agit d'une feuille souple et parfaitement transparente. On peut s'en procurer dans les magasins spécialisés en fournitures beaux arts.)
Placez votre feuille de papier millimétré sur votre plan de travail et recouvrez-la avec une feuille d'acétate. Fixez ces deux feuilles ensemble, elles ne doivent pas bouger.
Réalisez un quadrillage de 1 cm sur 1 cm avec votre marqueur indélébile.
Faites le même travail avec votre deuxième feuille d'acétate en réalisant cette fois un quadrillage de 2 cm sur 2 cm.
Placez la première feuille transparente sur votre modèle (qui ne doit pas être trop petit tout de même (15 x 20 cm minimum). Voici ce que vous obtenez :
Votre modèle est désormais quadrillé en 1 x 1 cm.
Vous allez maintenant l'agrandir deux fois (mon modèle de départ était de 20 x 15 cm, j'obtiendrai donc au final un dessin de 40 x 30 cm).
Placez votre feuille acétate quadrillée en 2 x 2 cm sur votre plan de travail, recouvrez-la d'une feuille de papier calque.
Fixez ces deux feuilles ensemble pour qu'elles ne bougent pas, comme ceci :
Tracez le rectangle qui contiendra l'image sur votre calque (ici, je trace un rectangle de 40 x 30 cm).
Case par case, reproduisez le modèle sur votre calque au crayon à papier. Sur le calque, vous pouvez gommer autant qu'il vous plaira.
Quand votre modèle est reproduit sur le calque, retournez le calque et repassez sur vos traits de crayon avec un crayon graphite gras type 3B ou plus. Le crayon est suffisant si vous reportez votre image sur du papier blanc ou clair.
Si vous utilisez du papier foncé, repassez vos traits de crayons avec un pastel clair, comme ici :
Maintenant, tournez à nouveau votre calque comme il était au départ.
Placez votre support (ici une feuille de Pastelmat très sombre) sur votre plan de travail et recouvrez-le avec votre calque (le côté pastel blanc est donc en contact avec le Pastelmat). Fixez ces deux feuilles ensemble, rien de doit bouger.
Si, c'est facile à suivre, essayer et vous verrez ! :)
Avec un crayon graphite ou un crayon de couleur, vous verrez mieux, repassez sur vos traits de crayons, sans trop appuyer pour ne pas marquer votre "bonne" feuille. Comme ceci :
Une fois ce travail terminé, retirez le calque,
Votre support est prêt !
Sur une feuille de Pastelmat sombre, cela donne à peu près ceci :
Oui, je sais, c'est moche...mais....
Maintenant, à vos crayons ! Car c'est là que commence le vrai travail et le vrai plaisir !
Et voilà, c'est fini :
J'ajoute un petit com' d'une copine sur le forum "crayons de couleur" :
Je suis en train de me dire que mon propos sur le dessin inconscient pourrait parfaitement rentrer dans ce cadre car c'est précisément une excellente approche pour dépasser ses craintes quant à son manque de maîtrise graphique
CQFD :)
La composition : quelques règles simples
Un dessin, même très abouti techniquement, peut facilement être gâché par une absence de composition. Ce que l'on entend généralement par composition, c'est la structure, l'organisation des formes, des valeurs et des couleurs dans un espace donné nommé « plan du tableau ». Peu importe le sujet du tableau, nature morte, portrait, paysage et même abstraction pure, si l'œil du spectateur n'est pas guidé par une structure sous-jacente, l'ensemble paraîtra anecdotique et sans impact.
Il ne s'agit pas ici de fournir une étude exhaustive des règles de la composition, mais plutôt d'en présenter les bases, afin d'éviter les erreurs les plus communes.
Règle 1 : Quand vous commencez à dessiner votre sujet, vous avez tout intérêt à le placer dans un cadre fermé bien défini (carré ou rectangle), puisque toutes les formes contenues dans votre dessin seront en relation avec cet espace : le "plan du tableau" . Cela paraît peut-être évident, mais il arrive que l'on commence à dessiner son sujet n'importe où, pour finir par se trouver embarrassé quand il faut définir les frontières du cadre. Si vous avez l'intention d'encadrer votre travail par la suite, il est souhaitable que la surface s'inscrive dans le format de cadre le plus courant.
Règle 2 : Il est préférable de séparer votre surface en parts inégales, c'est moins statique et plus agréable à l'oeil. Les images ci-dessous le montrent schématiquement :
Vous pourrez vous amuser à en trouver de nombreux exemples dans les oeuvres des maîtres, comme ici : ligne d'horizon dans le tiers inférieur:
ou encore ici : ligne d'horizon dans le tiers supérieur :
avec une nature morte, cela fonctionne aussi :
Règle 3 : Choisissez un élément de votre dessin qui deviendra le "centre d'intérêt" : c'est l'élément que vous voulez faire remarquer, vous devez attirer l'attention de l'observateur sur lui.
Évitez de placer cet élément en plein milieu de votre tableau.
Généralement, la règle des tiers fonctionne assez bien.
Divisez votre plan en tiers, horizontalement puis verticalement : les 4 points où les lignes se coupent sont de bons endroits pour placer votre centre d'intérêt. On les appelle parfois "points chauds":
Il est possible de mettre en relief ce centre d'intérêt de différentes façons (que vous n'êtes pas obligé de toutes utiliser en même temps).
a) En l'isolant :
Parce qu'elle est seule au dessus du tas de fruits, et placée sur un point chaud du tableau (règle des tiers), c'est cette fleur blanche qui sera vue en premier
b)En le différenciant par la couleur et/ou la valeur.
L' endroit où le contraste est le plus fort attire l'œil en premier : la chemise blanche du personnage est un véritable aimant pour le regard :
c) En l'accentuant par la taille et/ou la forme :
d) Par un guidage visuel apporté par des lignes convergentes, qui invitent à entrer dans le tableau et guident l'oeil vers le centre d'intérêt : drapés, éléments de paysage, objets...
Règle 4 : Donnez à votre composition une ossature invisible mais perceptible dans le tableau.
Il en existe de nombreuses, certaines peuvent être assez compliquées.
En voici quatre assez simples, que vous pourrez utiliser facilement :
L'ossature en L :
Alfred Sisley (1839/1899)
Inondation à Port Marly,1876
L'ossature en S :
Eugène Boudin (1824/1898)
L'île Lacroix, 1895.
La diagonale:
Georges Seurat (1859/1891)
Port en Bessin, 1895
Le triangle :
Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699/1779)
Menu de maigre et ustensiles de cuisine,1731.
Il en existe d'autres : en O, en U …..
Vous pourrez vous amuser à les retrouver et à en chercher d'autres en visitant des expositions ou des musées.
pas à pas: marais du bessin 2
Vous aimez les pas-à-pas ? Trouvez-en d'autres ici : c'est gratuit !
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Pas-à-pas d'un paysage.
Choix de l'image référence :
Quand on travaille d'après photos, il est souvent nécessaire d'en prendre un grand nombre.
C'est ce que j'ai fait pour ces paysages de marais : sur une vingtaine de photos prises, seulement deux ont retenu mon attention après coup (et deux, c'est déjà très bien ! Il m'arrive d'en prendre 50 sans aucun tirage exploitable.)
Sur l'image 1, on voit la photo de départ avec des éléments intéressants mais aussi des espaces vides problématiques.
L'image 2, montre le cadrage que j'ai choisi : le plan est plus serré sur la ligne des collines et maisons. J'ai cherché également à placer l'église de façon plus stratégique : c'est le point chaud de la composition (cf :article sur la composition).
Ce qui est satisfaisant maintenant, à mon sens, c'est que d'une part, l'espace vide est réduit, d'autre part,la composition très horizontale est maintenant équilibrée par les verticales que forment l'église et son reflet rendant l'ensemble moins monotone.
Sur l'image 3, on voit le dessin préalable sur calque. Notez que seules les grandes lignes du tableau sont visibles et qu'à part pour l'église, il n'y a que très peu de détails.
Matériel utilisé pour ce sujet :
Une feuille de Pastelmat blanc
Des crayons bien sûr. Voir ci-dessous la liste de ceux que j'ai utilisés pour ce travail mais rien n'empêche d'en utiliser de différents.
Deux petits outils très utiles pour le travail sur Pastelmat (image 4)
De la pâte collante (type Blutack)
Liste des crayons :
Pour le ciel et l'eau :
Pour les collines :
PO :indigo blue 157, chrome oxyde green 278,permanent green olive 167,olive green yellowish 173,chromium green opaque 174, pine green 267, dark sepia 175, burnt umber 280 et du noir.
PA : vert mousse 225
Pour les maisons :
PR : mineral orange 1033,French gray 70% et 20%, slate gray
PO:pompeian red 191, cold gray 3 et 5 232 et 234.
Pour les buissons
PR : Goldenrod, grey lavender, brun ombre foncé
PO :bistre 179, green gold 268, brown ochre 182, burnt ochre 187, light yellow ochre 185,
cream 102, burnt sienna 283.
Polychromos (PO) : Sky blue 146,Cold gray IV 233
Prismacolor (PR) cloud blue 1023
Pablos :(PA) bleu gris 145
On ajoutera en option un Néocolor II blanc de chez Caran d'ache.
Sur les photos qui suivent, vous verrez le travail en cours de progression : les couleurs ne sont pas toujours identiques d'une photo sur l'autre car les variations de lumière sont importantes au cours de la journée et au cours de la semaine .
Image 5 : Passer de façon peu appliquée les couleurs de base sur le ciel:
En haut :le bleu gris (PA), en bas : le Sky blue (PO).
Laisser deux blancs pour les nuages très clairs.
Image 6 : Avec l'estompe (la plus grosse, l'applicateur de maquillage) fondre les couleurs les unes dans les autres pour éviter toute démarcation trop nette.
Ouvrir quelques zones plus claires avec le Blue tack en le tamponnant doucement sur la couleur
Image 7 : Procéder de la même manière sur l'eau.
Image 8 : Appliquer les couleurs sombres sur la colline éloignée (blue indigo et chrome oxyde green); Estomper légèrement pour les fondre entre elles.
Image 9 : Appliquer le vert plus clair (vert mousse PA) sur le premier plan.
Les maisons sur la gauche sont définies avec un mélange de gris français pour les murs et de bleu indigo (PO) et de slate gray (PR) pour les toits. Fondre les petites zones avec l'estompe en papier (bien propre: on peut la nettoyer en la frottant sur du papier émeri)et les zones plus grandes avec l'estompe « maquillage »
Le muret est défini avec du gris froid, les touffes d'arbres sur la gauche avec un mélange de green gold et de dark umber (PO),l'eau qui affleure dans le pré au 1er plan avec la même couleur que le ciel, les poteaux sont redéfinis avec un brun sombre, les arbres derrière le muret sont esquissés avec une teinte neutre. Je commence à développer les reflets dans l'eau avec des touches très verticales de blue indigo (PO)
Image 10 : Commencer à bien définir la ligne d'horizon avec un mélange très sombre et un crayon pointu. Continuer à développer les maisons vers la droite. Les toits rouges sont faits avec mineral orange (PR) et du pompeian red (PO), les murs avec les gris français (PR).
La touffe d'arbres sur la droite est à peine ébauchée avec du bistre et du green gold (PO)
Image 11 : Ce que je veux ici, c'est vraiment accroître le contraste de cette colline lointaine très sombre. Alors, à grand renfort de blue indigo (PO), je renforce le contraste. Je trace une ligne de sapins derrière la maison rouge isolée, mais, cette ligne disparaîtra par la suite, elle ne me convenait pas. Je le précise, car, tout au long du processus, on peut très facilement faite disparaître les éléments qui ne plaisent pas à l'aide de pâte collante (blutack, patafix ou autre gomme mie de pain).
Sur le pastelmat, on n'utilise jamais de gomme.
Image 12 : La touffe d'arbres sur la droite est maintenant développée à l'aide des couleurs indiquées au début. J'estompe toujours beaucoup, pour ne pas causer de démarcations trop franches.
Dans l'eau, au premier plan, je développe les reflets avec des couleurs sombres, un crayon assez pointu et surtout de façon très verticale.
Image 13 : les détails du premier plan arrivent. Dessiner, de façon aléatoire, en se référant au modèle de temps à autre, les deux buissons devant l'eau .Des petits points suggèrent quelques débris sur l'eau et la ligne sombre de la végétation reflétée est légèrement cassée par des traits au Néocolor II blanc (en légèreté, ce crayon marque assez fortement).Deux silhouettes d'arbres apparaissent à gauche de l'église, pour ces détails, utiliser un crayon très pointu.
Image 14 : il y a assez peu de différences entre l'image 13 et celle-ci. Un peu plus de blanc sur l'eau au premier plan. Le buisson de droite qui se reflète dans l'eau gagne quelques branches. Les deux petits arbres à gauche de l'église ont pris un peu de ramure floue en frottant un doigt sur de la poudre de crayon obtenue lors d'essais sur un brouillon. Avec mon doigt un peu sali de cette poussière, je tapote autour des branches et l'arbre s'étoffe sans trop de détails ni démarcations. Je descends aussi légèrement la ligne plus foncée du ciel sous le clocher car la pointe du clocher coïncidait avec cette ligne donnant l'impression que le clocher « tenait » le ciel.
Je fonce également à nouveau la colline éloignée qui doit être vraiment sombre.
Si d'aventure vous utilisiez ce travail pour le montrer sur le web, merci de donner aussi un lien vers ce blog :)
utiliser les solvants
Besoin d'exemples, de conseils ? c'est gratuit sur "Crayons de Couleur, le mag": http://crayonsdecouleurlemag.jimdo.com/le-numéro-actuel/
Utiliser les solvants
Que l'on désire donner à un dessin aux crayons de couleur un aspect proche de la peinture, que l'on veuille remplir une surface sans laisser apparaître le grain du papier ou que l'on souhaite obtenir un rendu réaliste pour des matières comme le métal, la céramique...il est intéressant de faire l'expérience des solvants.
Ces produits sont traditionnellement utilisés en peinture pour nettoyer les pinceaux, diluer les couleurs. Ils dissolvent également la cire ou l'huile des crayons de couleur et permettent aux pigments de se liquéfier et de se fondre les uns dans les autres sans que les coups de crayons apparaissent. Il en existe une très large gamme et de nombreuses marques en proposent.
En voici quelques uns dont je peux parler pour les avoir utilisés :
Les essences végétales : La plus connue est l'essence de térébenthine.
Il est préférable d'utiliser celle dite « sans odeur ». Ce produit est volatile.
Les essences à base d'agrumes : Ces produits sont, comme leur nom l'indique réalisés avec des agrumes. Le « Zest it » est le produit le plus couramment utilisé.
Il n'est pas vendu en France mais on peut l'acheter sur Internet.
Son avantage est d'être inoffensif , biodégradable et d'avoir une odeur agréable.
Son inconvénient est d'être très lent à sécher et d'un pouvoir diluant assez faible.
Les essences minérales : elles sont à base de pétrole.
Très volatiles, elles sèchent vite et ont un pouvoir diluant élevé.
On les trouve dans les magasins spécialisés sous le nom d ' "essence minérale inodore ».Quand je me sers de solvant c'est ce produit que je préfère utiliser.
Attention, à l'exception du Zest it qui n'est nocif que s'il est ingéré, les essences végétales et minérales sont à utiliser avec précaution et dans des locaux bien ventilés
Voici un exemple de ce que le solvant permet d'obtenir :
Ici, sur l'image , j'ai utilisé 3 crayons à base d'huile (Polychromos de Faber Castel : magenta, rouge de cadmium moyen et rouge écarlate) que j'ai appliqués en une seule couche et sans soin particulier en veillant seulement à déposer suffisamment de couleur. Ensuite, comme on voit sur l'image à droite, j'ai passé le solvant et, après séchage, une légère couche de rouge écarlate pour redonner un peu de brillant le produit ayant tendance à matifier les couleurs.
Le même travail a été réalisé avec des crayons à base de cire (Prismacolor : orange citrouille 1032, brun ombre clair 941,ocre brûlée 943).
Il est intéressant de voir comment, en seulement deux couches, les traits de crayons se sont estompés et fondus et les couleurs liées.
Pour appliquer le solvant, on peut utiliser une grande variété d'outils :
coton-tiges, coton à démaquiller, pinceaux, pinceau avec réservoir pour les très petites surfaces Je préfère me servir de pinceaux brosses de différentes largeur selon les surfaces à couvrir.
Différents gestes sont également possibles:
on peut tapoter doucement ou frotter ou simplement passer le pinceau comme on le ferait avec de la peinture.
L'astuce vraiment utile à connaître lorsqu'on utilise un solvant c'est de n'utiliser qu'une quantité très réduite de produit. En effet, si on en met trop le produit va ôter la couleur au lieu de l'étaler.
Voici comment je procède : je verse une petite quantité de liquide dans un récipient.
Je trempe mon pinceau dedans et j'essore légèrement l'excédent sur le bord. Je passe rapidement le pinceau sur un tissu absorbant puis j'applique le produit sur le crayon.
Les solvants étant très volatils, il faut répéter ce geste de nombreuses fois et bien adapter la taille de l'outil à la surface à couvrir.
Merci d'avoir lu cet article. Avant de partir, pourquoi ne pas visiter ma nouvelle boutique :) !
Un nouveau projet. Le film autour du des...
Un nouveau projet. Le film autour du dessin c'est du "frisk film", un papier transparent adhésif, utilisé le plus souvent par les graphistes, qui ne colle pas trop et s'enlève sans abimer le papier. Il va me servir à garder une marge blanche bien propre autour du dessin (tout du moins, je l'espère !).